Scolarisation
Extrait du livre "Être indigo sans avoir le blues", Joëlle Chautems, Editions Favre, janvier 2015
Copyright Joëlle Chautems
"La scolarité
L’école, ah l’école ! Nombre de parents qui souhaitent sortir leur enfant du public, monter des structures alternatives, le placer dans des écoles privées ou lui faire l’école à la maison. Je ne souhaite pas entrer dans ce type de débat qui pourrait s’étendre sur un ouvrage entier.
Ton enfant s’est incarné dans cette société. Il est normal pour lui d’apprendre à y vivre et à s’y confronter. Même si le système scolaire d’aujourd’hui n’est pas des plus adaptés, je te conseille d’essayer d’y intégrer ton enfant.
Pourquoi le système public n’est plus adapté pour ces enfants-là :
Le système hiérarchique
Une croyance tenace s’appuie sur le fait que, pour se faire respecter, le savoir de l’instituteur doit forcément être supérieur à celui de ses élèves. Le prof sait, les enfants écoutent. Cependant, l’enfant actuel ne supporte pas les rapports hiérarchiques infondés. Il en sait parfois bien plus que son professeur ! De même, ne faudrait-il pas partir du principe que la transmission des savoirs est une collaboration qui demande la participation active et humble autant de la part du professeur que de ses élèves ?
Le système de notes
Les notes données par un seul individu à toute une classe n’offrent qu’un jugement partiel des capacités totales de l’enfant. L’enfant actuel déteste l’injustice et l’irrespect de la richesse globale de chaque être.
La compétition
Dans le système scolaire actuel, la compétition constitue un des mécanismes centraux. Celui qui a de meilleures notes a la possibilité d’accéder aux formations qu’il souhaite. Celui qui est le plus fort met en avant ses qualifications pour obtenir le meilleur poste. Toutefois, l’enfant actuel ne comprend pas le sens du mot « compétition ».
La violence
Elle prend une place importante dans les écoles… comme dans les médias et la société de consommation en général. Il s’agit de mettre en place et de maintenir un espace scolaire différent et accueillant, où l’enfant se sente comme « chez lui ». L’enfant actuel est hypersensible.
Le système d’apprentissage
Il fait surtout appel au cerveau gauche, soit notre partie rationnelle et intellectuelle, alors que les enfants nouveaux utilisent de façon innée leurs deux hémisphères cérébraux. De même, au lieu d’un apprentissage trop centré sur la vue et l’ouïe, l’apprentissage des enfants actuels passe à travers les cinq sens.
Le rendement
De normes en réformes scolaires, une constante demeure : chaque école est tenue de rendre des comptes et de suivre un programme identique pour chaque structure publique. Toutefois, les enfants actuels ne sont pas des machines. Ils sont sensibles au besoin d’apprendre à leur rythme, et surtout, quand c’est le moment pour eux.
La suppression ou la marginalisation des activités manuelles, sportives et naturelles au profit de branches intellectuelles
Avec ces nouvelles réformes, le contact que l’enfant doit maintenir avec son corps est perdu. C’est à travers des activités manuelles qu’il découvre sa créativité, d’autres manières de s’exprimer et le plaisir d’interagir avec la matière. À travers le sport, il découvre ses forces et ses limites physiques. C’est aussi un lieu privilégié pour travailler sur la notion de coopération et de fair-play, au lieu de mettre en avant l’esprit de compétition à tout prix. Dans la nature, l’élève apprend aussi la notion d’espace, de respect, de mouvement et de jeu. En plein air, l’enfant apprend à évoluer et observer le monde depuis son être. De manière générale, l’enfant indigo, cristal et or a besoin de se dépenser physiquement pour se sentir bien. Il est demandeur de contact avec la nature et d’apprendre à s’exprimer à travers des pratiques artistiques. C’est à se demander si la société ne cherche pas à faire de nos petites têtes blondes des petits robots mentaux, cela dès leur plus jeune âge !
Le moulage
Comme il est bien plus simple de gérer une société composée d’individus plus ou moins semblables, les dirigeants commencent le formatage déjà avec les tout-petits. De leur côté, les professeurs, tenus par leur programme imposé et les échéances à tenir, n’ont pas de temps pour observer les véritables spécificités de chacun. En tout cas, ces particularités uniques ne sont pas enrichies ou mises à profit concrètement. Ainsi, chaque élève devient une petite case dans lesquels les enseignements entrent ou n’entrent pas. Si cette « programmation » de l’enfant fonctionne, tant mieux ; sinon, l’enfant est jugé inadapté. Or les enfants actuels détestent les étiquettes que l’on colle aux gens.
Si ton enfant se trouve actuellement scolarisé dans une école publique qui ne lui est pas adaptée, je t’encourage à compenser ce manque à la maison. Le côté positif, c’est qu’à l’école il sera confronté à la société là où elle en est.
À la maison, en revanche, tu pourras lui enseigner les outils qui lui permettront de se renforcer, de s’épanouir, de voir la vie du bon côté, de prendre du recul, de s’affranchir de sa révolte et de se découvrir dans sa richesse et son unicité.
Voici une idée d’accompagnement à la maison qui reprend les huit incohérences du système public énumérées dans la liste ci-dessus :
1) Le système hiérarchique
Encourage ton enfant à se positionner en tant qu’individu libre et entier. Invite-le à observer les rapports hiérarchiques et à les respecter, s’il se sent bien avec ces réalités. Si ces derniers le rendent au contraire réactif et bloquent son apprentissage, propose-lui de ressentir en lui ce qui le confronte. Le fait de prendre du recul et mettre des mots sur une situation aide à se sentir mieux.
2) Le système de notes
Reprends avec ton enfant les examens qu’il ramène à la maison. OK, il a eu une mauvaise note. Une partie de son examen le rend tout de même fier ? Encourage-le à percevoir les pour et les contre, pour lui apprendre les nuances de gris, au lieu du tout noir et tout blanc. Il saura alors faire la part des choses entre ce qui lui reste encore à travailler et ce qu’il a déjà acquis.
3) La compétition
Ton enfant risque de ne pas comprendre ce que la compétition signifie autant dans le sport que dans sa scolarité. Félicite-le pour ce qu’il fait, quel que soit son résultat. Il y a toujours quelque chose chez lui qui devrait être félicité, ne serait-ce que son courage !
4) La violence
Il sera difficile d’éviter le contact de ton enfant avec la violence. En revanche tu peux lui enseigner des techniques de communication non violente. Tu peux aussi lui montrer comment renforcer son champ d’énergie afin qu’il ne se sente pas tout le temps vidé par les rapports sociaux. Les arts martiaux comme le judo ou l’aïkido lui apprendront à gérer sa force, à ne pas chercher le combat et à respecter autrui.
5) Le système d’apprentissage
À toi le soir de lui proposer des activités qui lui permettront d’effectuer ses devoirs avec les sens qu’il apprécie le plus.
6) Le rendement
Les enfants sont très stressés à l’école. À toi de proposer à ton fils ou à ta fille des plages de décompression à la maison. Une balade dans la nature, un tour en bateau, se rouler dans l’herbe, faire des câlins à un arbre sont quelques-unes des activités qui pourraient lui faire beaucoup de bien. Les jeux vidéo ou la télévision ne pourraient faire qu’empirer son état de stress : je te les déconseille comme moyen de détente.
7) La suppression ou la marginalisation des activités manuelles, sportives et naturelles au profit de branches intellectuelles
À nouveau, c’est à toi de lui amener cette part gravement manquante à l’éducation actuelle ! Inscris-le, dans la limite de ses disponibilités et de son besoin de repos, à des cours de poterie, de dessin, de danse, de jeux de société, aux scouts, dans un club de sport (extérieur et si possible sans esprit de rendement et de compétition), etc.
8) Le moulage
Ton enfant va vouloir découvrir qui il est et tu peux très bien l’accompagner là-dedans. Propose-lui de t’exprimer sa différence, de l’observer, de la cultiver, de voir ce qui le rend spécial et unique pour ses camarades. En quoi peut-il avoir un impact positif sur son environnement ? Quelle est la mission de ton enfant sur Terre ? Pourquoi est-il là ? Quelles sont, d’après lui, les spécificités de ses amis ? Qu’est-ce qu’il apprécie ou pas chez eux ? Invite-le à toujours croire en lui et rappelle-lui souvent qu’il suffit d’un tout petit grain de sable pour bousculer le fonctionnement des rouages de l’Univers. Il y aurait tant de choses à dire encore !
À présent j’aimerais proposer quelques idées de base pour une école adaptée aux enfants actuels. Je sais que certaines des idées citées ci-dessous sont déjà appliquées dans le système suisse d’éducation :
- L’école serait située dans un espace sain. Elle pourrait par exemple avoir été expertisée par des géobiologues afin d’utiliser correctement les points négatifs de décharge. Surtout ne pas y mettre des bureaux.
- L’école se situerait dans un cadre calme, avec un jardin où les élèves pourraient se dépenser et toucher la terre.
- On ferait attention aux pollutions électromagnétiques qui perturbent la concentration des enfants. Dans cet esprit, le réseau filaire serait privilégié au Wi-Fi, les portables seraient éteints en classe, etc.
- Les enseignants auraient un bagage d’accompagnement d’être et de psychologie inclus dans leur formation de base.
- Chaque enseignant serait tenu d’effectuer un certain nombre d’heures de développement personnel et de pédagogie par année (en plus de la formation continue dans ses branches d’études et de son savoir-faire technique).
- Un service de médiation pour les professeurs serait à disposition de chacun. Il en irait de même pour les élèves ou pour une classe en cas de difficultés.
- Un espace dans l’école et durant la période des cours serait réservé au développement de la créativité des élèves. Ceux-ci pourraient l’occuper comme ils le souhaitent, une à plusieurs fois par semaine, en proposant un programme ouvert à tous.
- Des cours de soutien seraient proposés aux élèves gratuitement après les classes.
- Les cours comprendraient des leçons faisant appel autant à l’intellect qu’à l’intuitif.
- L’école favoriserait le développement de la créativité chez les enfants par des cours d’expression corporelle, peinture, dessin, danse, théâtre, chant, sculpture, jardinage, land-art...
- Des notions d’intelligence émotionnelle comme la communication non violente, l’écoute active, la reformulation ou l’analyse transactionnelle pourraient être intégrées directement dans le contenu des cours par les professeurs. Il y aurait donc des cours de savoir-être en plus des cours strictement orientés sur le savoir intellectuel et le savoir-faire.
- Le système d’enseignement serait basé sur de la coopération instituteur-élève. Par exemple, le professeur expliquerait la synthèse de sa leçon en cinq minutes au début de son intervention. Puis il demanderait aux élèves qui ont compris de lever la main. Ces derniers aideraient alors ceux qui n’ont pas encore saisi l’enseignement proposé. Ainsi chacun se sentirait responsable de l’apprentissage de la classe. Le prof serait là comme médiateur et accompagnateur de ses élèves.
- L’école serait dotée d’un jardin à l’extérieur pour que les enfants puissent apprendre à cultiver leur propre nourriture et à s’occuper de petits animaux.
- Les leçons de sport seraient variées : arts martiaux, tir à l’arc, cheval, course à pied, gymnastique, etc.
- Les différentes religions et cultures seraient acceptées au sein du lieu. Elles seraient même étudiées et expérimentées par les élèves.
Voilà un début de brain-storming… ouvert à toutes tes propres idées !"